Chapitre 12
« J’AI DIT QU’A PARTIR DU CHAOS DIEU CRÉA L’UNIVERS… »
12.1 L' échelle ascensionnelle et les quatre ordres de la création. C'est l'âme qui fait de la création de l'homme, l'œuvre la plus parfaite, mais la Perfection est Jésus. L'Homme-Dieu. La Perfection est le Fils de Dieu et de l'Homme.
Le Secrétaire: Dans le cadre des toutes ces explications épuisantes, il me reste une amertume, celle de ne pas avoir encore bien compris ce qu'est la 'lumière' et si la séquence créatrice que Crombette avait cernée avec ses traductions et ses explications scientifiques soit effectivement correcte…
Je vous avais dit, depuis le début de cette session, que je serais curieux de vérifier Crombette à la lumière des révélations faites à la mystique Maria Valtorta… et vice-versa.
Le vice-versa était de trop en réalité, parce que vous vous serez tous rendu compte que les interventions d'Azarias et de celle que nous appelons la 'Voix', même mesurés et peu nombreux, était en réalité une Voix qui vient d'En Haut, et qui tous deux expriment des niveaux intellectuels, de sagesse et de spiritualité décidément supérieures, même s'ils s'efforcent de se rendre accessibles - du point de vue anthropologique - à notre psychologie et à notre aptitude intellectuelle…
Vous aurez aussi remarqué que ces interventions - dans le respect de notre liberté de penser - n'étaient pas dirigés dans le but de confermer ou de démentir ce qui avait été dit par les différents participants mais plutôt dans le but de nous tracer un sentier court, afin que avec nos forces, nous puissions choisir la bonne direction, en renonçant plutôt un peu à certaines de nos convictions personnelles bien ancrées.
La Voix:1
J'ai dit que Dieu créa l'Univers à partir du chaos. Il le créa en établissant un ordre parfait au sein des matières et des éléments chaotiques et en formant les mondes, les saisons, les créatures et les éléments qui existent depuis des millions de siècles. Mais rares sont ceux qui, en considérant l’Univers, savent découvrir à quel point il ressemble à une échelle; à un Chant qui, de note en note, monte toujours plus haut, jusqu'à atteindre la note parfaite et sublime. Peu réalisent que cette création est formée d’une suite non interrompue d’actes procréateurs qui sont orientés vers des formes toujours plus complètes et parfaites, jusqu'à à la complétude parfaite.
Observe: d'abord, à partir des molécules solides, des vapeurs et des feux désordonnés qui forment la nébuleuse originaire, on assiste à la formation de la Terre et des eaux. Des minéraux sont renfermés dans la Terre et dilués dans les eaux destinées à former les mers, les lacs, les sources et les rivières à venir, tandis que les molécules solides forment une croûte qui devient comme le creuset pour les feux, les soufres et les métaux qui bouillonnent à l’intérieur, et en même temps sert de lit aux eaux qui sont en surface.
L'atmosphère se purifie quelque peu, partiellement dégagée de ce qui rendait pesante la nébuleuse originaire, et voilà la Terre qui apparaît, lancée sur sa trajectoire. Une Terre encore nue, stérile, muette, travers en silence les espaces sidéraux, avec ses montagnes aux crêtes chauves, qui se détachent à peine de la surface liquide et sombres des futurs bassins.
Après quoi, voici la lumière.
Pas encore la lumière du soleil, de la lune, ou des étoiles.
Le soleil, la lune, les étoiles, sont des créatures plus jeunes que le globe terrestre.
A leur création, le ciel, c’est-à-dire l' 'air- élément ', fut débarrassé de tout ce qui restait du nuage primordial. Les astres et les planètes resplendirent, en donnant au globe terrestre avec leur splendeur quantités d’éléments vitaux.
Ma la lumière existait déjà, et bien avant eux.
Une lumière indépendante de toute source autre que celle du vouloir de Dieu lui-même.
Une lumière mystérieuse, dont les anges seuls purent contempler les mystérieuses opérations en faveur du globe terrestre. Parce que rien de ce que Dieu a créé n'est inutile; aucune chose n'a été créé sans une raison d’ordre parfait.
Ainsi donc, si la lumière est venue avant les astres et les planètes, cela signifie que la Perfection a fixé cet ordre créatif pour des raisons utiles et raisonnables.
Le soleil, la lune et les étoiles sont venus par la suite.
Une fois que l'élément 'air', fut vidé des ses gaz nocifs et enrichi de ceux qui sont utiles à la vie, ce même air favorisa la survie des nouvelles créatures: les végétaux.
Voilà des créatures encore esclaves de leur racines, mais qui déjà possèdent le mouvement dans leurs branches ; des créatures qui une fois créés, sont en mesure de se reproduire, grâce à leurs propres éléments, une chose que la poussière de la Terre, les minéraux et les eaux ne peuvent pas faire.
Ce que ces trois choses dernières peuvent faire, c’est changer d'apparence ou de nature, mais elles ne peuvent sûrement pas se reproduire. Sous terre, le bois peut devenir charbon, les charbons peuvent devenir des pierres précieuses, les feux peuvent se changer en soufre, l’ eau peut devenir vapeur, la vapeur peut redevenir de l’eau… ; tout cela peur se transformer, ou se consommer, mais non se reproduire.
Se reproduire : le monde végétal le peut. Les végétaux ont la sève et les organes de reproduction qui les rendent capables de féconder ou d’être fécondés, mais la liberté du vouloir - ne serait-ce que de façon 'instinctive - ils ne l’ont pas. Ils son soumis à des lois climatiques, obéissent aux saisons, se plient au vouloir des éléments, ou à celui de l'homme. Le palmier ne pourrait pas vivre et donner ses fruits en territoire gelé, ni le lichen polaire décorer les rochers des régions torrides. Une plante ne pourrait fleurir hors saison, ni échapper au cyclone, à l'incendie, ou à la hache. Et cependant, cette vie végétative est déjà un prodige d'avancement sur le chemin qui monte du chaos vers la perfection de la Création.
L’ascension se poursuit avec la vie du royaume animal. Cette forme de vie, chez les êtres qui en font partie, peut s’exprimer par le mouvement, l’instinct et l’appétit volitif. Ici aussi il y a un ordre progressif. Déjà l'animal est libre de choisir sa tanière et sa compagne. Il peut fuir devant le piège que l'homme ou les éléments naturels lui opposent. Il possède un instinct, et même plus qu’un instinct, un magnétisme propre à lui seul qui l'avertit de l'approche d'un cataclysme et l’orient dans la recherche d’un abri. Il dispose d’une capacité rudimentaire de penser et de décider sur comment se nourrir, comment se protéger, comment attaquer, comment se laisser apprivoiser par l’homme et comment demeurer son ami.
Les animaux possèdent les perfections créatrices de la lymphe vitale (le sang) mais chez eux aussi comme chez les plantes, on trouve les organes de la reproduction et les perfections créatrices déjà présentes dans la poussière, la pierre, et les minéraux. Que vous disent les scientifiques à propos du squelette, du sang, de la moelle et des organes? Ne vous enseignent-ils pas qu'ils sont constitués de substances appelées minérales les mêmes, au fond, que celles qui composent la Terre que l'homme habite et que peuplent les animaux?
On peut donc dire que dans le règne animal se retrouve, mais perfectionné, tout ce qui compose les règnes inférieurs, c’est-à-dire les règnes minéral et végétal.
Et l'échelle monte. La note va plus haut et se fait plus pure. Elle devient de plus en plus complète, de plus en plus apte à glorifier le Très-Haut.
Et voilà l'homme. L'homme qu’aucun des trois règnes qui précédent ne pourrait contenir, car le premier n’a pas la lymphe, le deuxième n’a pas le mouvement et le troisième n’a pas la raison. Chez l’homme s’ajoute le quatrième royaume, celui des créatures douées de parole, d'intelligence et de raison.
Une raison capable de maîtriser les instincts. Une intelligence capable d’ouvrir son chemin vers des compréhensions et des visions très supérieures et qui parfois dépassent à l’infini les capacités qu’ont les animaux d’évaluer leur bien matériel.
Une parole qui le rend apte à exprimer ses besoins et ses mouvements affectifs, et à saisir ceux des autre. Une parole qui lui permet aussi et surtout de rendre gloire à Dieu Créateur, de le prier, ou bien d’évangéliser ceux qui l’ignorent.
Chez l'homme sont présents les règnes minéral, végétal, animal et humain et aussi, perfection dans la perfection, le royaume spirituel.
Voilà l'échelle qui à partir du désordre chaotique monte jusqu’au royaume surnaturel, en passant par le royaume naturel.
Et à la créature naturelle en qui se résument, mais aussi se perfectionnent, tous les éléments et caractères qui forment les autres créations, Dieu inspire son souffle. Médite bien : Dieu inspire son souffle à une créature faite avec de la boue, c’est-à-dire avec de la poussière. Une poussière dans laquelle se trouvent mélangés des sels minéraux combinés avec l'élément eau ; une poussière constituée de chaleur (élément feu), respiration (élément air), perception visuelle, et perception mentale (élément lumière) ; une poussière formée de sang, de sérum, de glandes, et d'organes reproducteurs (lymphe) ; une poussière fournie d'instincts, de pensées, de mouvement, de liberté et de volonté. C’est donc à cette poussière que Dieu transmet son souffle, c’est-à-dire « le souffle de Vie ».
L'âme: partie immortelle comme tout ce qui est donné directement par l'Eternel; l'esprit que ne meurt pas, l'esprit libre de toutes les lois temporelles, de toute maladie, de tout cataclysme météorologique et des dangers provenants des hommes ; esprit créé pour retourner à sa Source, la posséder et en jouir éternellement ; esprit que l'homme seul, par sa volonté peut rendre esclave d'un roi cruel, mais qui, par la volonté divine et de par sa propre nature, ne connaît aucune servitude, mais uniquement la douceur de l’amour filial qui est la destinée sublime à laquelle les héritiers du Royaume de Dieu sont appelés..
Certains nient l’existence de l'âme et son immortalité (immortalité parce que l’âme est création, infusion, partie de Dieu, l’Eternel) et soutiennent que l'homme possède l'intelligence, le génie, la liberté, la volonté et la capacité de ravir à la Création ses forces et ses secrets, seulement parce qu'il est 'l'homme', c’est-à-dire l’être qui a évolué par lui-même jusqu’à la perfection, et non parce qu’il a une âme. Ces personnes ressemblent à celles qui s’entêteraient à penser que l’œuvre réussie d'un artiste (sculpteur ou peintre), puisse posséder la vie et la vision à cause du parfait réalisme avec lequel elle a été façonnée ou peinte.
L'animal lui aussi possède la vie et la vision. Il a même une ébauche d’intelligence, quoique rudimentaire..
Dans l'animal apprivoisé depuis des siècles par l'homme, cette intelligence rudimentaire s'est développée davantage et dans les comportements avec les humains elle est plus proche de la raison que de l'instinct, à l’encontre des animaux sauvages, chez qui l'instinct prédomine. Mais aucun animal, si apprivoisé, aimé et instruit qu’on le veuille, ne peut avoir cette puissance d’intelligence et capacité que possède l'homme.
C'est l'âme qui distingue l'homme de l'animal. C’est l’âme qui divinise l’homme et le place au-dessus de tous les êtres créés ; qui le transforme en un dieu-roi capable de dominer, maîtriser, comprendre, instruire et pourvoir. C’est par l’âme qu’il participe à la sphère du divin ; autant par son origine que par ses destins futurs.
Illuminée par sa divine origine l'âme sait, l’âme veut, l’âme peu avec une force déjà celle d’un demi-dieu. Et Dieu favorise cette force. Il la soutient puissamment et l'aide dans la mesure où l'âme s'élève en justice, et l'homme se divinise par une vie de justice.
C'est l'âme qui donne à l'homme le droit de dire à Dieu: 'Mon Père'.
C'est l'âme qui transforme l'homme un temple vivant de l'Esprit de Dieu.
C'est l'âme qui fait de la création de l'homme l'œuvre la plus parfaite de l’Univers.
On pourrait dire alors: 'Voilà qu'avec l'homme, avec l’ homme juste, on est parvenu au plus haut degré de l'échelle, à la note la plus haute de ce divin cantique, à la perfection de la perfection créative'.
Non. Tout cela est création d'un univers sensible, procession d’une procession, association entre création naturelle et création surnaturelle. Mais ce n'est pas encore la Perfection.
La perfection c'est Jésus. La perfection, c'est le Christ. L'Homme-Dieu.
La perfection, c'est le Fils de Dieu et de l'Homme, Celui qui pour la Divinité n'a eu que le Père, et pour l'Humanité n'a eu que la Mère.
Celui qui, dans un vêtement de chair, a renfermé deux Natures.
Celui qui, dans sa chair d’homme, a fusionné ces deux Nature,qui restent toujours séparées par la distance infinie qui existe entre la perfection de l'homme, même le plus saint, et la perfection de Dieu.
Seulement Jésus possède la nature divine et la nature humaine soit étroitement associées pour constituer un seul Christ, et sans pour cela être confondues. En Lui, Fils de l'homme, est représenté toute la création sensible, comme en chaque homme. En lui est représenté tout l’univers suprasensible : la nature spirituelle. En lui, enfin, est représenté l'Incréé, l'Eternel: Dieu, Celui qui est sans avoir jamais été engendré, Celui qui engendre sans autre opération que celle de son amour.
Le Christ: Celui qui divinise la matière et la glorifie. Celui qui restitue la dignité perdue aux Adams de tous les temps. Le Christ: maillon de la chaîne qui réconjoint ce qui a été brisé, l'Agneau qui re-virginise dans l'homme la pureté de l'innocence, la Grâce.
De par sa nature divine il a tout pouvoir; de par sa charité humano-divine il peut tout; de par sa volonté il peut tout, puisque il donne tout.
Celui qui sait contempler le Christ possède la Sagesse. Car le Christ est non seulement Perfection non seulement divine mais aussi perfection humaine. Celui qui le contemple avec sagesse voit l'admirable personne du Fils de l'Homme, en qui se trouve la plénitude de la sainteté…
12.2 En conclusion de la première action créatrice.
Le Secrétaire: La réponse qui fait autorité à propos de l'ordre créateur, et que j'invoquais presque, est arrivé.
Je croyais en avoir fini quand je faisais ma synthèse précédente, mais - sur la base de ce qu'on peut comprendre et déduire de l'intervention de la Voix - je comprends qu'il me faut faire une autre mise au point.
L'intervention de la Voix -laquelle, de propos délibéré entre rarement dans la discussion des détails, même importants, laissant à l'homme le mérite des ses 'conquêtes' intellectuelles - doit être analysée attentivement, mot par mot, et réexaminée à… contre-jour.
Les paroles et les phrases, même en passant, ne sont jamais dites au hasard, et alors il faut s'efforcer de le méditer avec attention et de les comprendre.
Essayons donc de faire cet exercice.
La Création est une échelle ascensionnelle.
Le terme d' échelle - c'est-à-dire une succession de degrés créateurs - présuppose une discontinuité et s'oppose au concept évolutionniste qui est celui de la 'continuité'. Il y a une différence subtile mais très importante du point de vue philosophique et surtout… pratique.
Nous voyons l' échelle ascensionnelle même dans la nature qui nous entoure : monde minéral, végétal, animal, ou à l'intérieur de ces trois marches, il y a une série d'autres marches ascendantes, tendant vers des formes plus parfaites.
Par exemple, un animal que nous considèrerions biologiquement plus parfait, n'est pas le produit naturellement évolutif de celui qui est supposé l'avoir précédé, mais plutôt un degré créateur de niveau supérieur : chaque végétal et chaque animal est en fait créé selon son espèce spécifique et non dérivé d'une espèce végétale ou animale précédente, de même qu'il n'est pas vrai qu'un oiseau est la dérivation évolutive à une échelle micro, des antiques dinosaures volants, ni que le chat est une évolution du tigre ou vice-versa.
Avec l'échelle évolutive, c'est un peu comme si un artiste spirituel sublime - pour sa propre Gloire et pour nous convaincre de sa propre Réalité - voulait démontrer aux incrédules que Son Existence est dans l'évidence des choses et qu'il n'y a pas de limite à sa capacité et fantaisie créatrice.
Au début de la Création - je dirais plutôt tout de suite après le coup d'envoi du ballon - il y avait une nébuleuse chaotique.
L'astrophysique nous explique aujourd'hui, que les nébuleuses sont des masses de gaz énormes et des particules de poussière situées dans l'espace interstellaire.
Aujourd'hui il en existe encore plusieurs, distinctes des étoiles et des planètes, mais qu' au commencement, avant la formation des étoiles et des planètes, tout devait être une vaste nébuleuse indifférenciée.
La nébuleuse contenait donc du gaz, des molécules, et différents éléments.
Ceci pourrait donc être la situation décrite par les astrophysiciens d'aujourd'hui comme suivant immédiatement ce qu'on appelle le Big-bang, c'est-à-dire, l'énorme explosion d' Energie qui aurait donné naissance à la Nébuleuse et puis, par transformations successives, à l'univers que nous connaissons, qui pourtant n'est pas infini, mais fini, un oeuf !
Avant la Nébuleuse, qui était déjà un produit de la création matérielle, existait évidemment ce que nous appelons « rien », c'est-à-dire la « non-matière ».
Cependant la création spirituelle, celle des Anges, existait déjà.
Crombette avance l'hypothèse que les Anges soient une sorte d' 'Energie' intelligente, douée de personnalité, énergie qui, par analogie avec celle de l'âme des hommes, n'a pas été transformé en matière.
La Terre - toujours pour suivre la Voix - est le premier acte de transformation d'une partie de la nébuleuse, une très petite partie, qui d'une manière que nous ignorons, s'est condensée et transformée en éléments minéraux et chimiques que nous connaissons. Après la Terre, vient la lumière.
La Terre est donc le premier acte créateur significatif de quelque chose qui est plus qu'un champ nébuleux de gaz et de différentes molécules.
Ceci serait en contradiction avec ce que dit F.Crombette quand il explique par ses interprétations que la Terre est venue après parce que sortie du soleil qui avait été créé en premier.
Ici, il faut faire bien attention. Avant tout, par mesure de principe, il n'est pas dit que l’interprétation de F.Crombette soit toujours exacte. En second lieu, quand il interprète que la Terre est sortie du soleil, cela ne veut pas dire du soleil actuel, mais d'une agglomération de matière (probablement une condensation d'une partie de nébuleuse) de laquelle la Terre et les autres planètes auraient été expulsées, à la suite des accélérations de rotation, jusqu'à la vitesse critique, qui permet l’expulsion des parties les plus externes, que Dieu aurait imprimé à cette masse.
Donc, même si la Terre est sortie du Soleil, comme dit Crombette, il ne s'agit pas encore du Soleil que nous connaissons aujourd'hui, transformé en astre de feu, mais de son embryon initial, masse de matière plus ou moins condensée, tournant dans l'espace, mais pas encore soleil au sens propre.
Le soleil et les étoiles (c'est-à-dire, les premières condensations de matière nébuleuse qui se sont déjà différenciées de la masse primitive, diffuse de la nébuleuse) deviendront soleil et étoiles seulement plus tard, lorsqu'ils auront été allumés par Dieu, parce que le stade évolutif de la terre allait en rendre la présence active, utile.
F.Crombette - supposant évidemment l'intervention de Dieu dans la création - explique avec ses interprétations par le copte que Dieu doit avoir agi en mettant ces masses en rapide rotation sur elles-mêmes, de sorte à provoquer une surchauffe et donc leur inflammation avec émission de radiations lumineuses de tout type.
Jusqu'ici, il me semble que ce qu'explique F.Crombette ne soit pas éloigné de la Voix.
En revanche, ce qui diverge de la Voix, ce sont les hypothèses d'aujourd'hui qui présentent la terre comme un produit tardif de la naissance de l'univers lequel, selon ces théories serait sorti il y a quinze ou encore vingt milliards d'années avec une Terre qui serait datée d’environ 5 milliards d’annèes.
Vous aurez déjà remarqué que ceux-ci parlent de dizaines de milliards d'années comme si c'étaient des cacahuètes et qu'ils avaient été présents au moment de la création.
Je ne sais pas du tout sur quoi se basent ces théoriciens, vu que les critères de calcul de la vitesse de fuite des galaxies (utilisés pour estimer la datation de l'univers) sont aujourd'hui de plus en plus remis en question par de nombreux autres savants, quant à leurs principes de base.
La Voix dit donc que la Terre a été créé la première, donc avant les autres planètes.
Crombette au contraire, émet l'hypothèse que l'astre noir ait été créé avant la Terre, donc la Terre serait venue en second et les autres planètes en suivant.
Crombette se trompe t-il donc sur ce point?
La encore, il faut faire attention à la façon dont nous nous servons de termes comme création, et qui peuvent avoir des sens différents selon la façon dont nous les employons.
Crombette ne dit pas que l'astre noir a été créé le premier, mais que sa masse informe a été expulsée en premier du soleil d’origine comme ce serait arrivé en second lieu pour celle qui ensuite allait devenir la Terre.
Au sens large, tout est création, y compris le Chaos qui est venu après Rien, y compris la Nébuleuse qui est venue après le Chaos, y compris le Soleil, partie de la Nébuleuse, et les étoiles en général.
Mais rien de ce type de création, même pas sa relative perfection, n'est pas réellement comparable à celle de la Terre, où allait exister la Vie en ses innombrables variétés végétales et animales, et plus encore, l'homme spirituel.
Donc, il est juste de dire que la terre a été la première création vraiment digne de ce nom, même si elle est sortie d'une nébuleuse ou - comme dit Crombette - d'un soleil qui n'était pas encore proprement le vrai, mais devait être un amas, une masse qui faisait partie de la Nébuleuse.
La Voix semble ensuite indiquer la présence de mondes dispersés dans l'immensité de l'univers.
Nous ne savons pas ce qu'il faut entendre par mondes, si ce sont des planètes privées de vie ou des planètes avec des formes de vie, même très intelligente, mais non douée d'esprit immortel comme est l'homme, le sommet de la création, même s’il déchut par la suite.
Evidemment, la Voix ne veut pas satisfaire notre curiosité.
Azarias dans son dernier entretien, avait déjà dit que la Création avait commencé avec la Parole « Que la lumière soit ! » par leaquelle les éléments commencèrent à s'ordonner.
Avec la Terre, il dit qu'avait été fait le ciel, qui toutefois, précise-t-il, n'était pas le firmament, mais les couches de l'atmosphère qui entourent la Terre.
C'est seulement après, expliquait Azarias, qu'ont été faits les astres auxquels Dieu imposa les lois qui régissent leur déplacement ordonné dans l'espace.
Après avoir rendu la matière de la Terre compacte et ordonnée, séparant les eaux des terres, Azarias dit que Dieu pourvut à la création des plantes et des animaux.
La Voix, tout de suite après l'intervention d'Azarias, éclaircit encore mieux cette conception de lumière initiale, créée avec son propre pouvoir, de rien.
La Voix disait que Dieu est Lumière et qu'il est le Père de la Lumière et des lumières ; qu'à la Terre, sa première créature, il avait accordé et donné la lumière, de même qu'à l'homme, perfection de la création, et dernier des œuvres des six jours divins, Il accorda l'attribut de sa ressemblance : l'esprit libre, immortel, le souffle divin, infusé dans la chair pour qu'elle fût animée par Dieu et eut droit au Ciel, demeure du Père.
C'est un parallélisme qui fait réfléchir.
Il faut que la lumière soit quelque chose qui donne vie à la terre, comme l'esprit donne la vie à l'homme ?
Qu'est ce que la lumière ? Est-elle aussi ce principe vital intelligent qui anime les végétaux et les animaux, qui naissent en ayant déjà à l'intérieur leur germe et les lois de forme et de développement qui en disciplinent parfaitement les caractéristiques et la finalité
Qu'est-ce qui transforme une petite graine de pin en pin, toujours, invariablement ?
Qu'est-ce que ce génome qui préside à la formation de l'homme en lui donnant forme et substance, en plus de la vie ?
Il faut ensuite réfléchir sur la datation de l'univers.
Nous avons dit que l'astrophysique avance des hypothèses de l'ordre de 15 milliards d'années pour l'univers et de 5 milliards pour la Terre.
La Voix, dans son dernier entretien, parle au contraire, beaucoup plus modestement de millions de siècles. Vous aurez compris d'après le contexte q'il s’agit d’une 'Voix' qui ne parle pas par hasard, et que si Elle dit 'des millions de siècles' (et non pas des dizaines ou centaines de millions) Elle devra être vraisemblablement interprétée comme ayant dit millions et non pas des dizaines de millions.
Donc, parlant seulement de millions et non de dizaines, en ce qui concerne l'âge de l'univers et de la Terre, alors nous devrions peut-être avoir un âge que ne dépasse pas la première dizaine de millions de siècles, maximum dix millions, ce qui, traduit en années, donne un minimum de trois cent millions d'années à un maximum d'un milliard, donc bien loin des quinze milliards envisagées par la science.
Et voici qu'en face de cela, crouleraient ainsi toutes ces thèses géologiques, paléontologiques et évolutionnistes qui - pour ne pas admettre une Création de la part de Dieu en des temps relativement courts - ont du émettre l'hypothèse d'une ancienneté de la création et puis de l'évolution avec des ordres de grandeur démesurés, comme je l'avais expliqué en parlant de l'actualisme géologique et de l'évolutionnisme.
Même Crombette, dans son ouvre de Géologie et de Géographie arrive par d'autres voies plus scientifiques à des datations très inférieures à celles de la science officielle, non seulement pour la formation originelle de la Terre constituée d'un continent unique appelé par les géographes Pangée à laquelle a suivi la dérive des continents actuels, mais aussi pour l'apparition de l'homme qu'il réussit à dater conformément aux six mille ans indiqués par la Bible, chose qui nous semble presque impossible, engoncés que nous sommes dans l'actualisme et l'évolutionnisme.
Je ne me souviens plus si c'est Pascal ou un autre qui aurait écrit il y a quelque siècles que Dieu nous aurait laissé 50% de possibilité de croire et 50% de ne pas croire, nonobstant, il me semble, que toute l'évidence démontre l'existence d'un Dieu créateur.
Il semble donc que ce soit un Dieu qui veut nous laisser la liberté du doute.
Je me suis demandé pourquoi, et me suis convaincu que pour le 50% restant, Dieu voulait qu'il soit éclairé par la foi, c'est-à-dire par notre effort de volonté de vouloir croire, même en dépit des apparences : le « vouloir croire » est un acte spontané d'amour envers Dieu qui est Amour, qui nous aime, mais qui veut aussi être aimé, même imparfaitement.
Un Dieu qui nous enleverait la liberté du doute serait aussi un Dieu qui nous ôterait le mérite de vouloir croire.
Si nous nous sommes jusqu’à maintenant arrêtés sur certaines choses dites par Azarias ou par la Voix - comme par exemple que la lumière a été faite tout de suite après la création de la masse informe du globe terrestre couvert par l’eau - nous n'avons toutefois pas encore raisonné sur les choses non dites par la Voix et que nous avions vues assez amplement précédemment2.
Je veux parler en particulier du fait que la Terre est plus ou moins centrale, c'est-à-dire que soit que c’est elle qui tourne autour du Soleil ou que ce soit le Soleil qui tourne autour d'elle, par rapport au centre de gravité universel.
La Voix que nous entendons de temps en temps de là Haut, se refuse en fait aux démonstrations et aux expériences scientifiques qu'elle préfère laisser aux hommes, parce qu'Elle les veut absolument libres.
Elle ne veut s'abaisser à démontrer tout cela parce qu'Elle est l'Evidence et si l'homme ne veut pas croire à l'Evidence, il ne voudra pas croire davantage à une autre démonstration, quelle qu'elle soit.
Le Dieu chrétien - et l'Histoire nous le prouve - n'est pas un Dieu qui aime satisfaire nos curiosités humaines, spécialement si elles ne sont que des curiosités purement scientifiques.
Le secret fondamental de la Vie et de la Mort nous est tenu caché.
Certaines fois pourtant, Il dissémine sur notre parcours dans la forêt de petites traces à peine visibles mais qui, pour un œil attentif, peuvent indiquer le bon chemin.
Par exemple, quand la Voix dit que la Terre a été créée la première, ne veut-elle pas nous faire implicitement déduire que la Terre a une importance centrale dans la création de l'Univers ?
Que signifierait l’avoir créer « en premier » si elle ne l'avait pas été ?
Et quand, encore, la Voix explique que la Création a été faite en fonction de l'homme, et même plus, en fonction de l'Homme-Dieu, le Verbe qui se serait incarné et laissé crucifier pour obtenir du Père la réouverture des portes du Ciel pour le peuple déchu des enfants de Dieu, ne serait-ce pas peut être aussi une confirmation implicite de la Christocentricité ?
Un Dieu qui sur la Terre s'incarne en un homme et qui y meurt - même si c'est pour ressusciter en un corps glorieux nous indiquant quelle sera un jour notre futur glorieux de « ressuscités » - n'est-ce peut-être pas aussi pour nous faire comprendre que la position de la Terre ne peut être que centrale ?
Dieu laisse la recherche des preuves à la liberté des hommes.
Comme Il laisse à un Michelson le privilège de démontrer ou non que la terre ne bouge pas autour du soleil, Il laisse aussi à un Crombette le soin d’établir une démonstration qui, même si elle n'est que théorique, est toutefois dotée de bon sens et d'un bon attirail d'arguments scientifiques.
La 'Voix' de Dieu n'entre même pas dans le débat sur la 'Christocentricité', laissant à la Doctrine chrétienne, certes sous la conduite discrète du Saint-Esprit, la démonstration de son pourquoi théologique.
Mais si la Création… Christocentrique a été faite en vue du futur Jésus-Christ, Verbe incarné, qui, comme l'a traduit Crombette, a représenté depuis le début la Création, la 'forme exemplaire' du Dieu invisible qui se rend visible, imaginée et voulue par le Père, pourquoi donc la Terre ne serait-elle pas au Centre de l'Univers, même si c'est nié par la Science, laquelle, en se basant sur la seule Raison, veut se passer de Dieu ?
La Voix:3
Quand le Créateur créa la Terre, il la tira du néant en rassemblant les gaz de l'éther, déjà créé et devenu le firmament, en une masse qui se solidifia en tournant telle une avalanche météorique qui grandissait de plus en plus autour d'un noyau primitif.
Même votre Négation (j'appelle Négation la Science qui veut donner des explications en niant Dieu) admet l’existence de la force centripète qui permet à un corps de tourner sans perdre une partie de sa masse, mais au contraire, en attirant toutes les parties vers son centre.
Vous avez des machines qui, bien que grandioses, ne répètent que de façon microscopique la puissance centripète créée par Dieu pour créer les mondes et les obligés à tourner autour du soleil, pivot fixe, sans tomber hors des voies célestes qui leur ont été marquées, ce qui troublerait l'ordre créateur et provoquerait des cataclysmes d'une incalculable puissance destructrice.
La Terre, se formant ainsi dans sa course de projectile gazeux qui se solidifie en traversant les espaces, dut forcément leur prendre des émanations et des éléments provenant d'autres sources, lesquels sont restes enfermés en elle sous forme de feux volcaniques, de soufres, d’eaux et de minéraux divers qui font surface, témoignant de leur existence et des mystères de la Terre, planète créée du néant par Dieu, mon Père, mystères qu’avec toute votre science vous ne réussissez pas à expliquer avec exactitude.
Que de bonnes forces vous ignorez encore, vous qui êtes passés maîtres dans la découverte et l'usage des forces nuisibles ! Vous demandez ces dernières au Mal et il vous les enseigne pour faire de vous ses victimes et les bourreaux des vos semblables en son nom et à son service.
Mais vous ne demandez pas les bonnes forces au Bien qui vous les enseignerait paternellement, comme il enseigna aux premièrs humains, pourtant coupables et condamnés par lui, les moyens et leur emploi pour assurer leur existence terrestre.
Il y a des sources bénéfiques et des sucs salutaires qu’encore vous ignorez et qu’il vous serait très utiles de connaître. Et ce n’est pas tout: il y en a quelques-uns que vous connaissez, mais que vous ne voulez pas utiliser, en préférant d’autres, véritables drogues d'enfer qui ruinent votre âme et votre corps.
Cessent-elles pour autant d'exister, ces sources dans les gouttes desquelles sont dissous des sels pris aux minéraux enfouis dans les entrailles de votre planète et qui affleurent des couches et dans les veines du sol, montant jusqu'à la surface, froides ou bouillantes, incolores, inodores, sans saveur, ou à la couleur, l'odeur ou la saveur perceptibles à vos sens? Non. Elles ne cessent de se créer, à l'intérieur de la Terre, comme le sang de votre corps, par un processus d'assimilation et de transformation continu, comme celui qui dans votre estomac transforme les aliments en sang, nourrissant les tissus et les moëlles, les organes et les cellules, qui produisent le sang à leur tour. Elles continuent de suinter comme la sueur continue d’affleurer à travers les tissus. Elles obéissent. Si cela n’était plus le cas, des déflagrations se produiraient et la Terre exploserait, telle une chaudière sans soupapes, vous donnant la mort…
Le Secrétaire: De ce que nous venons d'entendre, il me semble que nous devrions encore y réfléchir.
Avant tout, nous avons la confirmation de ce que soutenait Gustave Plaisant à propos de l'existence de l'éther dans l'espace.
L'affirmation de la Voix est explicite: '… Quand le Créateur créa la terre, il la tira de rien, unissant les gaz de l'éther, déjà créé et devenu le firmament…'
L'éther a donc été créé, donc c'est quelque chose de réel, même s'il est invisible, et occupe l'espace que nous appelons firmament.
Si l'éther a été créé et est quelque chose, même d'invisible à notre vue, il n'est pas l'équivalent de l'espace vide, parce que le vide n'est rien et le rien, par définition, ne se crée pas, par contre c'est en partant du rien que se crée quelque chose.
La machine, l'interféromètre, du Prix Nobel héliocentriste Michelson avait donc raison quand - tandis que le savant voulait mesurer la vitesse de la Terre dans l'espace, par rapport à l'éther, dans le mouvement de révolution supposé autour du Soleil - elle s'obstinaient à lui donner, lors des différentes expériences plusieurs fois répétées, une vitesse nulle.
L'expérience continuait à donner une vitesse nulle de la Terre par rapport à l'éther, non pas parce que l’éther n'existait pas, et qu'à sa place, il y avait le vide - comme Einstein avait cru pouvoir le déduire, lui l'autre héliocentriste à la Laplace, adversaire de Ptolémée et de l'Eglise - mais parce que la Terre, comme expliqué par Plaisant et par Fernand Crombette, à l'appui de ses croquis, , ne se déplace en fait pas autour du Soleil, comme explicité par la comparaison avec la « Roue à chien ».
Inutile, après, de trop rechercher les détails relativement peu importants sur le fait que la Terre soit sortie du Soleil ou plutôt de la Nébuleuse de laquelle le soleil originel, non encore enflammé, pouvait faire partie.
Comme l'explique la 'Voix', le nucléus primitif de celle qui allait devenir la Terre (peu importe la partie – nébuleuse ou soleil – d’où ce Nucléus est sorti) à la façon d'une avalanche météorique semblable à une boule de neige qui grossit en roulant vers la vallée agglutine autour d'elle toujours plus d'éléments qu'elle rencontre en traversant la nébuleuse dans l'espace, en les attirant à elle grâce à la force centripète, créée par Dieu.
Ce noyau s'est toujours augmenté et condensé au fur et à mesure, en se refroidissant à l’exterieur durant sa course dans les espaces glacès, et en renfermant à l’intérieur - avec son écorce extérieure désormais solidifiée- les feux volcaniques, les minéraux, les eaux que nous voyons sortir des veines de la Terre pour alimenter nos sources.
Il n'est pas dit, par exemple, que le noyau ait trouvé de l'eau dans l'espace, mais il suffit qu'il ait attiré les atomes d'hydrogène et d'oxygène, les ait assimilés en produisant l'H2O, c'est-à-dire l'eau des mers, et des sources souterraines.
La Voix - je le répète - ne veut pas intervenir dans les différentes hypothèses scientifiques, y compris celle de Crombette, sur la centralité de la Terre par rapport à l'Univers ou sur la « Roue à chien ».
D'autre part, la Terre pourrait encore être « spirituellement » Christocentrique, tout en se trouvant, du point de vue de l'espace, à l'extrémité de l'Univers, comme le sommet d'une pyramide reste le sommet bien que n'en étant pas le centre.
Toutefois, le fait que la Terre - comme le disent la Genèse, Crombette, Azarias et la Voix - ait été créée en premier et que tout le reste lui ait été placé autour constituant une splendide couronne pour le lieu où allait descendre le Verbe divin pour sauver les hommes et en faire des enfants de Dieu, me fait soupçonner qu'elle se trouve vraiment - comme l’interprète et l'explique Crombette - placée au centre spatial de l'Univers. Pourquoi pas ?
Dans ce cas, on ne peut pas nier que l’interprétation du texte mosaïque faite par le copte de Crombette soit extrêmement originale et tout à fait autre chose, doublée de son explication scientifique, sur la façon dont la Terre puisse être considérée comme fixe tout en tournant autour du soleil, mais sans se déplacer dans l'espace, grâce au mécanisme déjà illustré et donnant en plus raison tant à Ptolémée qu'à Galilée.
Il me semble me souvenir que le célèbre physicien contemporain Antonino Zichichi, tenant convaincu de la théorie héliocentrique et grand admirateur de Galilée, mais non moins fervent homme de Foi, avait dit quelque chose au sujet de la preuve capitale encore manquante pour la réalité scientifique de l'héliocentrisme.
Zichichi, une des plus grandes figures de la culture scientifique moderne, démolissant le mythe de l'athéisme de Galilée Galilei, démontrait comment le « divin homme », avec sa recherche sur la « Logique du Créé » totalement innovante, devait être considéré comme le Père de la Science, une figure d'une grandeur extraordinaire…
Antonio Zichichi4: ‘Eppur si muove’ est la phrase que la culture dominante attribue à Galileo Galilei après la sentence de l'Inquisition.
C'est comme si Galilée avait dit: « La Terre bouge, mais l'Eglise m'oblige à dire qu'elle reste immobile, et moi, pour éviter la condamnation, je dis que ce n'était pas vrai ce que j’ai découvert sur le mouvement de la Terre ».
Voyons ce qu'il y a de vrai dans cette affirmation que la culture dominante a lancé comme un cheval de bataille sur les preuves galiléennes du mouvement terrestre.
Galilée n'était pas un fanatique de la théorie de Copernic.
Il employa deux décennies à sa convaincre que ce qui devait bouger, ce devait être la Terre. Pas le Soleil ni les Etoiles.
Galilée savait pourtant que la preuve certaine que la Terre ne restait pas immobile au centre du monde - mais tournait autour du Soleil - manquait.
La preuve était la parallaxe des étoiles que Tycho Brahè (1546-1601) chercha à mesurer désespérément.
Galilée avait beaucoup d'arguments en faveur des mouvements de la Terre et avait réussi à expliquer bien des propriétés observées du mouvement des étoiles errantes (les planètes) et de la chute des pierres ici sur la Terre.
Mais la preuve maîtresse manquait.
Voilà pourquoi, il était très prudent et voulait comprendre une chose à la fois.
Bien qu'il eut tant d’éléments qui l'induisait à croire que ce fut la Terre qui bougeait, lui, était à la recherche d'une preuve certaine.
Ce fut ainsi qu'il pensa, en se trompant, aux marées ; et il chercha tous les moyens d'éviter à son Eglise, l'erreur gravissime de s'ériger en défense de l'un des deux plus grands systèmes, celui de Ptolémée (Terre immobile au centre du monde) ou celui de Copernic (Soleil fixe au centre du monde).
La grandeur de Galilée… ne réside pas dans ses découvertes astronomiques les plus extraordinaires. Ni d'avoir établi que c'était la Terre qui bougeait.
En fait, justement sur les marées, considérées par lui comme la preuve effective des deux mouvements de la Terre - comme devant mettre le résultat de la composition du mouvement orbital autour du soleil et de celui rotatif en toupie - le Père de la Science s'était trompé.
Galilée avait pensé aux marées à cause de la preuve qui manquait: la parallaxe.
Galilée fut un homme de vraie et profonde foi catholique. La grandeur fut d'avoir eu une Foi inaltérable dans l'existence du Livre écrit par Celui qui a fait le monde. Ce fut ainsi que cherchant à comprendre une chose à la fois, sans faire feu de tout bois, il commença à découvrir les premières Lois Fondamentales de la Nature. Lois considérées par lui comme imprimées par le Créateur dans les objets 'ordinaires'...5"
Le Secrétaire: Certes, je n'ai pas qualité pour pouvoir tirer des arguments scientifiques personnels sur le fait que ce soit la Terre ou plutôt le Soleil qui est au centre du monde.
Mais je prends acte du fait que le Prof. Zichichi lui-même confirme de son autorité combien Galilée avait pu se tromper et que le problème de Galilée résidait dans la fameuse preuve manquante : celle sur les parallaxes.
Toutefois, au regard, et sans entrer ici dans des détails scientifiques compliqués, je renvoie aux observations de Guy Berthault sur les parallaxes où il conclut que F. Crombette (dans ‘Galilée avait-il tort ou raison?’) « ôte tout crédit à la 'preuve' avancée par les astronomes sur la base de la mesure des parallaxes. C'est plutôt une arme qui se retourne contre et va en faveur de la théorie de Crombette ».6
Par contre le phénomène des marées adopté par Galilée, c'est-à-dire la montée et la descente des mers, était dû, non à la rotation de la Terre, ou à son mouvement de révolution autour du Soleil, mais à l'attraction de la Lune !
Au jour d'aujourd'hui, la connaissance commune, c'est-à-dire la culture dominante, ne met pas en doute l'héliocentrisme.
Même l'auteur et journaliste bien connu, Vittorio Messori, comme le Prof. Zichichi, est de cette opinion qui nous est inculquée depuis nos premièrs balbutiements à l'école.
On ne doit pas s'étonner. Cette croyance en l’héliocentrisme, dominante aujourd'hui, est en fait du même type que le géocentrisme au XVIIe s. avant Copernic.
Elle ne faisait même pas venir à l'esprit des savants les plus géniaux et les plus brillants d'alors, comme le sont aujourd'hui le Prof. Zichichi ou Messori, la possibilité, ne fut que l’hypothèse, que l'on puisse soutenir le contraire de ce qu'on avait tenu pour vrai.
A propos de cet « Eppur si muove » je rappelle cependant ce que Vittorio Messori avait écrit:7
"En cette année 1633 du procès de Galilée8, le système de Ptolémée (le Soleil et les planètes tournent autour de la Terre), et le système de Copernic, défendu par Galilée (la Terre et les planètes tournent autour du Soleil) n'étaient que deux hypothèses presque à égalité, sur quoi parier sans preuves décisives. Et beaucoup de religieux catholiques eux-mêmes étaient pacifiquement pour le novateur Copernic, condamné en revanche par Luther.
Du reste Galilée ne se trompait pas seulement dans la domaines des marées, mais il avait déjà encouru un autre grave accident scientifique, quand en 1618, étaient apparues dans le ciel, des comètes.
Par certains à priori, liés justement à son pari copernicien, il s'était obstiné à dire qu' il ne s'agissait que d'illusions optiques et avait durement attaqué les astronomes jésuites de la Specola romaine qui au contraire - et à juste titre - soutenaient que ces comètes étaient des objets célestes réels.
On aurait pu voir après qu’il se trompait encore en soutenant les mouvements de la Terre et la fixité bsolue du Soleil, tandis qu’en réalité, même ce dernier est en mouvement et tourne autour du centre de la Galaxie.
Pas de phrases titanesques ( le trop célèbre 'Eppur si muove' !) de toute façon, si ce n'est dans les mensonges des Illuminés et ensuite des marxistes (qu'on voit Bertholt Brecht) qui créèrent en chambre un cas qui était (et c'est encore) très pratique pour une propagande qui vise à démontrer l'incompatibilité entre la science et la foi".
Monsieur Contraire: Moi, des parallaxes et d'astronomie je n'y comprends goutte, encore moins que le Secrétaire mais…, ce Galilée…, aura été un bon chrétien, comme dit Zichichi… mais… à propos du mouvement de la Terre, d'abord il pariait sur Copernic, sans pourtant avoir la preuve manquante ; ensuite il s'est trompé sur les marées et à cause de çà, il soutenait la fixité absolue du Soleil, tandis que Messori confirme qu'en réalité, même le Soleil est en mouvement et tourne autour du centre de la Galaxie, comme le dit aussi Crombette ; enfin, il racontait que les comètes étaient des illusions d'optique…
... Et s'il t'en tombait une sur la tète, je pense que cela te ferait une fameuse bosse qui, elle, ne serait pas ... une illusion !
Est-ce que par hasard, la petite 'illusion d'optique' ce ne serait pas plutôt lui qui l'avait à propos de la Terre qui, d'après lui, tournerait autour du Soleil ?
Dominique Tassot, l'un des ingénieurs qui a approfondi et mis à l'épreuve depuis de nombreuses années, les œuvres de Fernand Crombette dans son livre9 « La Bible au risque de la Science » écrivait (nous résumons ici sa pensée en espérant y être fidéle) :
«…tandis qu'au Moyen-âge, vérité de foi et vérités scientifiques coïncidaient, au contraire, avec la Renaissance, il arriva un retournement qui amena à un conflit entre les deux autorités dont l'affaire Galilée est un prototype.
Galilée, dit Tassot, avait voulu tenter une conciliation entre les thèses coperniciennes et la Bible, en réformant les règles de l'exégèse…
Il mettait comme principe que le sens littéral des Ecritures était destiné aux gens simples, que la certitude de ses propres démonstrations rendait la science indépendante de la théologie, que l'auteur des Ecritures se proposait le seul but du salut des âmes et que de toute façon la charge de porter la preuve du contraire contre Copernic incombait tout au plus aux théologiens…
Au cours des siècles suivants, la philosophie, puis l'anthropologie, imposèrent des explications sur l'univers et sur l'homme totalement indépendantes de la Révélation : le plus ancien des Livres, la Bible, devenait un repère désormais dépassé qui perdait son universalité, un repère au- quel Darwin finira par attribuer une crédibilité de foi qui ne dépassait pas celle que l'on attribue aux livres de quantité d'autres croyances…
C'est ainsi que la contradiction entre ce que disait la Bible et les hypothèses scientifiques furent interprétées par les scientistes (qui présumaient orgueilleusement d’avoir dans la science la clef de solution de toute la pensée humaine) comme une preuve de l'errance de la Bible, preuve qu'elle était un livre comme tant d'autres et que, enfin, même les miracles décrits par les évangélistes n'étaient que le témoignage des croyances des peuples orientaux. D'où une vaste entreprise de critique des textes qui semble avoir débouché vers la fin du XIXe s. sur la négation pratique de l'inspiration divine des Ecritures.
C'est dans un tel contexte que le P. Lagrange s'était proposé de défendre les droits de la Révélation avec les armes de la raison.
Mais à la fin il apparut clairement que la vision scientifique du monde n'est pas du tout une science, mais une construction élaborée sur la base de théories scientifiques. Mais en tant que supposition fondée sur des suppositions, quelle pourra jamais être sa validité ? Que lui réservera l'épreuve du Temps ? ».
Mais - comme disait aussi Jean Guitton - la Science moderne de ces derniers soixante-dix ans a provoqué une nouvelle lecture de la Bible et un rapprochement entre science et foi - au moyen de certaines découvertes à vous couper le souffle et d'une meilleure connaissance du macrocosme et des secrets du microcosme.
Ne serait ce pas l'indice que la Bible, correctement lue et … interprétée puisse susciter une nouvelle lecture des énoncées de la science ?
Pour l'instant nous nous arrêtons ici, délaissant les autres sujets importants que la Voix exprimait en ce qui regarde la création des végétaux, des animaux et enfin de l'homme-spirituel, pour ne pas parler de l'Homme-Dieu, Jésus-Christ, qui fourniront la matière de leur évaluation au cours des jours suivants de la Création.
Je vous laisse donc décider si Fernand Crombette - non seulement par rapport à ce qu'ont soutenu d'autres savants, mais aussi par rapport à ce qu'a dit Azarias et… la Voix - a réussi, au moins dans les grandes lignes, à centrer le problème de la première action créatrice.
Action créatrice dont les modalités - ainsi qu'elles ont été déduites par l’interprétation du texte hébraïco-copte, et qu'il explique ensuite scientifiquement - sont intéressantes mais, par prudence, nous n’avons pas encore la certitude qu’elles soient absolument exactes.
Crombette, et nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, en était bien conscient, et même, en toute humilité, se disait être celui qui avait commencé à ouvrir une voie qui devait être vérifiée et complétée par ceux qui allaient venir après lui. Surcroît d’humilité, il s’en était d’ailleurs totalement remis sur ce point au jugement du Magistère.
Son interprétation ne s'éloigne en rien des vérités de la Foi chrétienne, mais ses explications concernent certains détails renforçant la scientificité de la Bible raffermissant peut-être le moral de tant de chercheurs et de théologiens chrétiens.
Nombreux sont ceux d'entre eux qui - en face de la poussèe de ce qu'on appelle désormais la 'culture dominante- politically correct' – se sont hâtés de déposer les armes, d'enlever leurs chaussures pour courir plus allégés et enfin de lever les mains en l'air en signe de reddition, en acceptant de classer le récit de la Genèse et du Dieu Créateur au niveau de récit légendaire de populations infantiles.
Beaucoup d'entre eux auront été de bonne foi, je n'en doute pas, et ils auront ainsi espéré - avec ce repli - sauver ce qui pouvait l'être.
Mais combien d'entre eux l'auront-ils fait pour ne pas courir le risque de ne pas être mis au ban de la société, enfermés dans l'enclos intellectuel de ces animaux qui ne peuvent pas être laissé en liberté sans risquer de nuire à autrui ?
Ce qui, par contre, ressort de ses interprétations est le fait - nié par les anti-création - que la Terre a été créée par Elèhoidjm, qu’Il l'a crée en premier, et non dix milliards d'années après le Soleil, comme le disent les partisans du Big-bang, et qu'enfin, elle soit au centre de l'axe de gravitation de l'Univers, en de plus… Christocentrique.
La vérité biblique essentielle, transmise depuis toujours, en sort non seulement confortée, mais plutôt scientifiquement renforcée.
Elle y trouve une confirmation ultérieure - s'il en était besoin - : la doctrine Christocentrique chrétienne laquelle, en tant que Doctrine, n'a pas besoin de F.Crombette, mais qui, grâce à lui, peut trouver un appui plus rationnel.
En tant que Secrétaire de la Conférence, je lui ai souvent laissé la parole, parce qu'il me semble que ses interprétations de l'hébraïco - copte étaient très plausibles et que ses explications scientifiques étaient aussi bien cohérentes pour exposer comment les faits avaient pu se produire et enfin que ses thèses étaient bien plus défendables que tant d'autres par le passé (qui apparaissent et disparaissent comme des météores) sur la façon dont Dieu a pu physiquement s'y être pris pour arriver aux résultats que nous connaissons.
Je retiens donc - ne serait-ce que pour l'extrême intérêt de ce que Fernand Crombette nous a fait connaître aujourd'hui – que l’on puisse lui faire confiance et qu'on puisse aussi lui accorder la parole pour la session de la Conférence de demain destinée aux actions créatrices qui suivent celle du Premier jour.
1 Maria Valtorta: ‘Leçons sur l’Épitre de Saint Paul aux Romains’, pages 92/97 – Edition française, 2002, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), Italie
2 Voir les ch.. 4, 5, 6 du présent ouvrage.
3 Maria Valtorta: ‘Les Cahiers du 1943’ (Edition française), Dicté du 11.12.43, pag. 551/553 -Centro Edit. Valtortiano
4 Antonio Zichichi : ‘Galileo, divin uomo’ – Chap. 3: ‘L’astrofisica galileiana’, pag. 89 – Ed. Il Saggiatore, Milano 2001
5 Les mots qui apparaissent en gros dans le texte du Prof. Zichichi ne sont pas soulignés par le savant mais par l'auteur. Le Livre dont il est parle est le Livre de la Nature.
6 Dominique Tassot: ‘La Bible au risque de la Science (de Galilée au P. Lagrange)’ - F. X. de Guibert, Paris, 1997
7 Les mots qui apparaissent en gros dans le texte de Vittorio Messori sont soulignés par l'auteur.
8 Vittorio Messori: ‘Pensare la Storia’: Galileo Galilei, n. 178, pag. 385 – Ed. San Paolo – La mise en caractères gras est de l’auteur.
9 Dominique Tassot: ‘La Bible au risque de la Science (de Galilée au P. Lagrange)’ - F. X. de Guibert, Paris, 1997